Hearing all sides of the story, Paris Art Lab, 2020

Installation view, Paris Art Lab, 2020.

Hearing all sides of the story, Paris Art Lab,

03/03/2020 – 03/05/ 2020.

Bienvenu.e.s / Welcome / أهلًا وسهلًا / Bem-vindo 

English version below

Entendre toutes les versions de l’histoire par le collectif franco-américain The Big Conversation Space, composé de Niki Korth et Clémence de Montgolfier, place au premier plan les enjeux de l’histoire orale, de l’accès et de la diffusion des ressources archivistiques, et du rôle des acteurs et actrices mêmes dans la fabrique de cette histoire. Il s’agit d’une invitation à entendre les points de vue de celles et ceux qui accepteront de participer à la conversation. La discussion et l’écoute approfondie sont des outils collaboratifs qui, à travers le degrés de confiance qu’ils présupposent, mènent les participants à devenir des témoignants, autonomes et responsables. Les questions traduites en quatre langues (français, anglais, arabe, portugais) et matérialisées dans l’espace nous entraînent dans une paresse réflexive, nous interrogeant sur notre rapport au lieu, à l’espace, à nos voisins…. « Comment vous sentez-vous dans cet espace ? » « Saviez-vous que le terrain sur lequel nous nous trouvons actuellement était autrefois une île ? » sont autant d’invitations prétextes au dialogue. L’entrecroisement des témoignages découle d’un partis-pris didactique d’adopter une démarche rigoureusement décloisonnée, de préférer la dissemblance à l’uniformisation. Au coeur de la ville, dans un quartier enclin à la désertification et par ailleurs en pleine transition urbaine, habité par une population mixte du fait de son degrés de fréquentation (touristes, passants, travailleurs, riverains), et du fait de ses diverses spécialisations (architectes, commerçants, ouvriers, institutions publiques) se trouve un microcosme de la diversité existante au sein de nos démocraties. Sommes-nous capables de regarder le point de vue de l’autre dans cette histoire partagée d’une ville et d’un lieu ? Quelles histoires du lieu devraient être préservées et intégrées au discours public et à l’histoire officielle ? Dans une société où l’urgence de la participation active des citoyennes et citoyens à la démocratie technique ne peut plus être ignorée, le regard à la marge est à préserver. Chaque vendredi après-midi, habitués et primo-visiteurs sont accueillis dans l’espace convivial du laboratoire où boissons chaudes leur sont offertes. La saison ponctuée par ces rendez-vous hebdomadaires et des événements spéciaux, permet d’enquêter sur la manière dont l’histoire d’un quartier et d’une zone urbaine est construite, l’impact de la technologie sur l’enregistrement, la connaissance du passé et de la mémoire, et s’il est possible de trouver des couches multiples du passé qui entrent en relation les unes aux autres, à la manière d’une archéologie du savoir. Les artistes regarderons comment les histoires personnelles se rapportent à l’histoire collective et à l’expérience partagée du lieu.

Leslie Veisse avec The Big Conversation Space


Hearing all side of the story by the Franco-American collective The Big Conversation Space, composed of Niki Korth and Clémence de Montgolfier, places at the forefront the issues of oral history, access and dissemination of archival resources, and the role of the actors themselves in the making of this (hi)story. It is an invitation to hear the points of view of those who agree to take part in the conversation. Discussion and in-depth listening are collaborative tools that, through the degree of trust they presuppose, lead participants to become witnesses, autonomous and responsible. The questions translated into four languages (French, English, Arabic, Portuguese) and materialized in space lead us into a reflexive laziness, questioning us about our relationship to place, to space, to our neighbours. “How do you feel in this space? “; ” Did you know that the land on which we are now standing was once an island? ” are all pretexts for dialogue. The interweaving of testimonies stems from a didactic bias to adopt a rigorously decompartmentalized approach, to prefer dissimilarity to uniformity. In the heart of the city, in a district prone to desertification and moreover in full urban transition, inhabited by a mixed population because of its degree of frequentation (tourists, passers-by, workers, residents), and because of its various specializations (architects, shopkeepers, workers, public institutions), lies a microcosm of the diversity existing within our democracies. Are we capable of looking at the point of view of the other in this shared history of a city and a place? What histories of place should be preserved and integrated into public discourse and official history? In a society where the urgent need for active participation of citizens in technical democracy can no longer be ignored, the view from the margins must be preserved. Every Friday afternoon, regulars and first-time visitors are welcomed in the convivial area of the laboratory where hot drinks are offered to them. The season, punctuated by these weekly meetings and special events, makes it possible to investigate how the history of a neighbourhood and an urban area is constructed, the impact of technology on recording, knowledge of the past and memory, and whether it is possible to find multiple layers of the past that relate to each other, in the manner of an archaeology of knowledge. Artists will look at how personal stories relate to the collective history and shared experience of place.

Hearing all sides of the story includes three interviews visible below around archiving, space and inhabiting a place and a territory in relationship with others. We thank the generous participation of Los Angeles Contemporary Archive‘s members Hailey Loman and Saida Largaespada, of architect Sonia Vu from the Encore Heureux agency, and of artist and local resident Marta Hoskins.